ESPRIT SHAMAN
.

Les images se multiplient, fugaces et vives,
Insaisissables demeures des richesses éternelles
D'un esprit qui contemple loin du temps
Tous les mondes possibles
L'Esprit Shaman
.
Le chamanisme, il faut le créer, l'inventer. Il n'existe pas en tant que formule, en tant que temple, en tant que système. C'est une réanimation permanente du vivant.
Luis Ansa, le Secret de l'Aigle

.L'homme succombera, tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. J. H. Fabre



Du feu de Prométhée à la Saint Jean




Tous les 24 juin, on fête la Saint-Jean (Jean le baptiste) et le solstice d'été. La veille au soir, on allume des feux de joie pour célébrer le Soleil qui est alors au sommet de sa puissance, car c'est le jour le plus long de l'année; puis la lumière va en diminuant. Dans nos villes, ces rituels sont quasiment absents, mais en Bretagne ou encore dans l'Aubrac, cette féte de la Saint-Jean est aujourd'hui encore une grande fête villageoise, l'occasion de partager de la nourriture, boire du vin et chanter au son de l'accordéon ou de l'harmonica, tout en dansant autour d'un immense feu de joie qui sera alimenté de grosses bûches jusqu'à l'aube. Selon la tradition, c'est aussi le 24 juin, tôt le matin, que l'on cueille les sept plantes sacrées de la Saint-Jean: l'achillée millefeuille, l'armoise, la joubarbe, le lierre terrestre, le millepertuis et la sauge. Ces plantes étaient coupées ce jour du solstice d'été, moment de l'année où leurs vertus médicinales sont supposées être les plus efficaces.
D'où viennent ces rituels et ces danses autour du feu? Les rituels célébrés au moment des solstices étaient d'origine païenne, car ils célébraient un phénomène saisonnier ou astronomique particulier. Ces rites autour du feu viendraient de rites celtiques et germaniques de bénédiction de moissons et de célébration du Soleil, car c'est bien par le biais du feu que l'on peut représenter la puissance de l'astre solaire sur terre. L'Église catholique les a par la suite christianisés et les anciennes fêtes solaires, chantées par Ovide, sont devenues les fêtes de la Saint-Jean. 
Dans les légendes grecques, Prométhée dérobe le feu à Zeus pour l'offrir aux hommes. Du feu inextinguible chez les Grecs an­ciens qui brûlait sans cesse à Athènes et à Delphes au feu des prêtresses romaines et dans toute l'Antiquité, le feu a été objet de vénération. Moteur de la civilisation, la maîtrise du feu a permis à l'homme de cuire ses aliments, de se protéger des bêtes sauvages, de s'éclairer et de se chauffer; plus tard, il deviendra source de métamor­phose de la matière avec la naissance de la terre cuite et de la poterie, de la métallur­gie et de la fabrication des métaux.



Extrait de l'article d' "Alternative Santé":  
"Le feu, rites et fascination
                                            de Martine Pédron,ethnologue

Membres

VISITES